De la recherche

Tu m’as bien fait rire tout à l’heure.
Ah bon, pourquoi ?
Dans cette librairie, tu tournais comme un lion en cage.
Oui et alors ?
Que cherchais-tu ?
Je regardais voilà tout !
Mais tu regardais quelque chose en particulier.
Je regardais, que veux-tu que je te dise de plus !
Tu as honte ?
Honte ? Mais honte de quoi ?
Je ne sais pas, c’est à toi de me répondre. Sois honnête pour une fois.
Je regardais les livres, c’est tout !
Oui mais pas n’importe quel type de livre…
Oui et alors, cela te gène.
Moi non mais toi… tu prenais, tu remettais, tu semblais vraiment chercher quelque chose.
Mais j’ai fini par tout remettre.
C’est vrai, mais quel lutte en toi pour réaliser cela.
Disons que je me suis rendu compte.
De quoi ?
Que tout ça me prenait la tête.
Quoi ça, les livres ?
Non, chercher.
Et tu cherches quoi ?
Je cherche des réponses.
Dans les livres !
Oui, il est évident que c’est là que je vais les trouver quoique…
Quoique ?
Quoique aujourd’hui, je ne sais plus trop si je vais m’en tirer avec les réponses que d’autres ont donné.
Ah bon et pourquoi ce revirement ?
Ne devrais-je pas chercher moi même mes propres réponses ?
Encore chercher ! Mais tu ne fais que chercher ! As-tu déjà trouver quelque chose ?
Cela m’est arrivé mais je ne parviens pas à mettre cela en pratique.
Et sais-tu pourquoi ?
Peut-être parce que ce ne sont pas mes propres réponses…

La rencontre

Bonjour !
Hein, qui me parle ?
Ben, c’est moi ?
T’es qui toi ?
Ben, je suis toi.
Comme ça tu es moi ? Je me suffit déjà à moi-même…
Ca c’est toi qui le dit, tu passes ton temps à me demander mon avis.
Comment cela, ce n’est pas mon genre de parler tout seul ni encore de demander l’avis des autres.
Pourtant tu le fais… tu ne fais que ça.
Je ne te crois pas ! Tu as un nom ?
J’ai tous les noms mais tu souhaites m’en attribuer un, je t’en prie.
Bon, je verrai ça, là il faut que je reprenne mes esprits.
Ah, bon tu en as plusieurs ?
Plusieurs quoi ?
Plusieurs esprits.
Mais non, c’est une expression !
Qu’est-ce qu’une expression sinon quelque chose que tu exprimes.
C’est bon, tu m’énerves. Et puis, je ne t’ai rien demandé, va-t-en !
Je ne peux pas.
Comment ça tu ne peux pas ?
Je ne peux m’en aller vu que je suis toi.
Mais comment peux-tu être moi, je ne t’ai pas invité.
Et bien si pourtant… Tu ne fais que me réclamer, nuit et jour.
Mais je ne réclame personne !
Et si ce n’était que moi, tu réclames tous mes frères et soeurs aussi.
Tes frères et soeurs ?
Oui: colère, jalousie, désir, orgueil, attachement et tous les autres, j’ai une très grande famille.
Tu me fatigues, c’en est assez !
Je sais mais je n’ai rien demandé, c’est toit un jour qui m’a appelé.
Je ne sais plus trop quoi penser.
Normal, c’est moi qui pense pour toi…

Si je n’y crois pas

Je peux dire tout ce que je veux,
Que tous les hommes réalisent leur voeux,
Que chacun voit sa vie comme un jeu,
Mais si je ne crois pas,
La foi ne m’habitera pas.
Je peux vouloir un amour débordant,
Une terre sans incident,
Un monde à jamais florissant,
Mais si je n’y crois pas,
La foi ne m’habitera pas.
Je peux rêver la paix,
L’entente entre tous les peuples,
Le respect de chaque individu,
Mais si je n’y crois pas,
La foi ne m’habitera pas.
Je peux espérer n’avoir que des amis,
Que mes ennemis deviennent mes amis,
Que l’amour l’emporte sur la haine,
Mais si je n’y crois pas,
La foi ne m’habitera pas.
Je peux espérer à moins de pauvreté,
Croire en des coeurs allumés,
Et imaginer l’amour en chacun brûler,
Mais si je n’y crois pas,
La foi ne m’habitera pas.
Je peux imaginer la bonté de l’homme,
Chérir toute sa fragilité,
Qu’il réalise toutes ses potentialités,
Mais si je n’y crois pas,
La foi ne m’habitera pas.
Je peux lire tous les livres,
De tous ces mots pour toujours m’en nourrir,
De ne plus avoir peur mourir,
Mais si je n’y crois pas,
La foi ne m’habitera pas.

Tourbillon

Ce monde,
Me donne le tournis,
Il tangue,
comme un voilier,
Pris par les vagues,
S’éloignant du grand large,
Pour le plus grand des voyages.
Mon corps chavire,
Mes sens explosent,
Ma pensée se diffuse,
Je me sens loin,
Loin de ce bruit,
Assourdissant,
Que je ne peux réprimer,
Qu’il me faut supporter.
Pris au piège,
De ce monde inconscient,
Je me sens comme isolé,
Seul avec mes idées,
Que personne ne comprend,
que personne n’a envie d’écouter.
Alors je me crois fou,
L’insensé,
Ignorant tout de la réalité,
En attente d’un paradis,
Insouciant de ce qui l’entoure,
Car ne voulant se noyer,
Préférant survoler,
Ce monde pris dans un tourbillon,
Dans lequel je me débats,
Alors que d’autres s’y noient,
Sans se rendre compte,
De quoi que ce soit…

Liberté

La liberté,
Nous en sommes tous pourvus,
Enfin,
A ce qu’il paraît.
Mais de quelle liberté parle-t-on,
Celle que l’on nous impose,
Ou celle dont nous on dispose,
En âme et conscience,
Parce qu’on l’a choisi.
Mais la liberté,
Ou commence-t-elle,
Ou s’arrête-t-elle,
Et pourquoi devrait-elle s’arrêter,
Y aurait-il des frontières,
Au pays de la liberté,
Nous fait-elle peur à ce point,
Que nous n’osons la prendre.
Certains l’encensent,
D’autres la renient,
Certains voudraient l’étendre,
D’autres ont compris qu’elle était infinie.
La liberté,
Ne s’explique pas,
La liberté,
Ne se donne pas.
La liberté,
Est déjà en notre possession,
Il suffit de vouloir s’en servir,
Elle nous a été offerte,
Mais on l’a rangé dans un coin,
Et on a oublié jusqu’à son existence.
Soyons libre,
Mais plus que dans notre corps,
Dans nos idées,
Dans nos pensées,
Soyons libre,
Dans notre coeur.
Ainsi s’ouvrira,
Un espace infini,
Sans limites,
Où le mot liberté,
aura perdu,
toute sa signification.

Ce que je suis

Quelqu’un m’a dit,
Que j’étais faux,
Que je lançais du vent,
Mais que j’étais moi même,
pris dans le tourbillon.
Le problème,
est que lorsqu’on est authentique,
on est soit traité d’illuminé,
soit de pessimiste.
Alors que je ne suis,
Ni l’un, Ni l’autre.
Je suis juste moi,
Avec mes forces,
Avec mes faiblesses.
J’ose me plaindre,
J’ose dire ce que je pense,
Peut-être que je me plains de trop,
Ce n’est pas ainsi que je le vois,
je vous quelqu’un qui cherche,
se cherche,
se trouve parfois,
se perd souvent.
Mais qui persiste,
Qui n’abdique pas.
Mais simplement,
Qui ne se contente pas,
de phrases toutes faites,
de dogmes,
de méthodes pour être heureux.
J’expérimente,
Je découvre,
Moi,
Les autres,
Le monde.
J’apprends à aimer,
A ne plus haïr,
J’apprends à chaque instant.
Et non,
Tout ceci n’est pas du vent.
C’est juste un être,
En mal d’être,
Recherchant,
un mieux être.

Ivresse

vresse de la vie,
Tu me retiens parmi les tiens,
Je rêve à de meilleurs jours,
Je ressens la beauté de tes mains.
Tu te dérobes au milieu de mon ennui,
Tu interfère auprès des âmes perdus,
J’ai de la peine à te rejoindre,
J’ai tant d’amour à te donner.
Ne recule pas,
Ne t’absente pas,
J’ai besoin de toi,
Je n’attends qu’un signe de toi.
Vie débonnaire,
Régime inachevé d’une guerre perdue,
Je suis au milieu de ce champs,
La bataille fait rage,
Le peuple résiste,
Je suis le révolutionnaire de l’âme,
Je ne prête attention,
Qu’aux rêves inassouvis,
Qu’aux moments perdus,
Je suis loin de toi,
si loin de cette envie qui me prend,
De te rejoindre dans tes ténèbres,
De te faire sortir,
De te montrer le soleil qui brille,
Qui illumine ton visage,
Te réserve les plus belles allées,
De roses enchevêtrées qui s’étiolent.
Espérance d’un monde meilleur,
Je te retiens mais je ne t’enlèverai pas.

Le courant de la vie

Laisse venir,
Cesse de retenir,
Ce que tu tiens entre tes mains,
Laisse le s’écouler lentement.
Ne t’accroche pas,
Ne résiste pas,
Tu n’as pas besoin de comprendre,
Ceci n’est pas en ton pouvoir.
Laisse ta vie couler,
Laisse là s’écouler,
Comme le ruisseau ne cherchant pas à savoir,
Où son courant va le mener.
Tout arrive,
A celui qui veut,
Tout se met en place,
Le jour où l’on cesse de s’agiter.
Sois attentif,
Les signes ne trompes pas,
Ecoute ton coeur,
Il t’emmènera loin de tes peurs.
Si tu acceptes le deal,
Tu seras le gagnant,
Tu auras compris,
Et tu pourras crier,
Enfin je vis.

Persévérance

J’ai cessé de mourir,
Lorsque je me suis vu vivre,
J’ai su que tout pouvait s’arrêter,
Moi le grand initié.
J’ai perdu patience,
J’ai sombré dans la méfiance,
J’ai vécu d’interminables cauchemars,
J’ai souvent voulu larguer les amarres,
On a tous connu nos défaillances,
On a un jour perdu de notre assurance,
Mais personne n’a été balayé,
On s’est toujours tous relevé.
Pour repartir au combat,
Se tenir à nouveau droit,
On a sorti le glaive,
De la tige on a fait sortir la sève.
On s’est vidé de nos peurs,
On s’est gaussé de tous ces rires moqueurs,
Car ont sait ce que l’on est,
Et que c’est avec le coeur qu’on le fait.