Déambulations

Respirant à plein poumon,
Le vent me brûle la poitrine,
Je rêve à de jours meilleurs,
Traînant mes pensées sur les va et vient.

Les chemins de la vie ne sont aisés,
Que pour celui qui se sent libre,
Sans perspectives, ni ambition,
Juste le désir de marcher sans se poser de question.

Pourtant au loin le soleil pointe,
Il m’illumine de son visage,
M’ensorcelle de ses rayons,
Se digère dans mes profondeurs.

Mais cherchant à l’atteindre,
Je le vois hors de ma portée,
Pourtant voué à chacun,
Il semble s’écarter de mon destin.

Je suis ce nuage gris,
Qui passe au-dessus de nos têtes,
Je scrute l’horizon au moindre avis de tempête,
Et se déchaîne là ou la faiblesse a élu domicile.

Si la terre est mon refuge,
Si le ciel est ma raison,
Alors que suis-je sans eux,
Si ce n’est un homme sans raison.

La froideur de mon corps,
N’est rien à côté de ce que nous réserve la mort,
La pureté de la vie,
N’a d’égal que la grandeur de notre existence.

Alors vient petit oiseau blessé,
Te réfugier sous les branches de l’arbre centenaire,
Lui qui a tout connu,
Lui qui a tant à t’apprendre.

Les pensées

Comme un oiseau volant au firmament du ciel,
Les pensées s’élèvent et ne retombent pas,
Passant au-delà des nuages,
Elles se confondent et brillent à la lumière du soleil.

Telles des brassées d’eau coincées dans les cieux,
Elles s’évaporent à la chaleur du soleil,
Laissant retomber de fines gouttelettes d’eau,
Sur les terrains fertiles de notre esprit.

Ainsi elles s’enfoncent dans le sol,
Et disparaissent au contact de la terre,
Ne portant en elles,
Que la présence de l’infiniment illusoire.

Vivre à leurs contacts,
C’est vivre aux côtés d’un mirage,
Quand on s’approche de lui,
Il s’éteint comme un phare juché dans la nuit.