Lorsque je l’écoute,
Je perds le fil de la raison,
C’est la peur qui m’emprisonne,
Et c’est lui qui ordonne.
Je me noie dans ces profondeurs,
Et j’en perds toute ma saveur,
il m’attache au pinacle des inanimés,
Il me tient comme on enferme un prisonnier.
Je le regarde s’exprimer,
Je lui souris, je l’emporte dans mon paradis,
Il me craint, il sent que cela pourrait être la fin,
Je ne peux lui en vouloir,
De son immense pouvoir,
Mais un jour il devra abdiquer,
Et enfin tous nous libérer.
Ne le craignez pas,
Car de ses yeux il vous voit,
il attend le faux pas,
Se faufile dans vos moments de désarroi.
Accueillez-le comme un ami,
Regardez le et murmurez lui sans bruit,
Ouvrez lui enfin les yeux,
Chuchotez lui des mots d’amour lumineux.
Il n’est pas votre ennemi,
Même si c’est dans vos doutes qu’il vit,
Inutile de lui afficher un mépris,
Car c’est alors tout votre corps qui s’enfuit.
Et un fois que vous l’aurez apprivoisé,
De votre cage vous pourrez vous libérer,
Allumer la lumière du jour,
Vous envelopper du plus grand des amours.