Le monde tel que nous le voyons,
Est-il celui auquel nous croyons,
Pour se donner bonne conscience,
Pour ne pas dire ce que l’on pense.
Ai-je moi aussi la possibilité,
De regarder derrière ce rideau voilé,
De me planter au-delà du décors,
De voir la vie plus loin que la mort.
Difficile de croire,
Ce que l’on ne peut savoir,
Difficile d’accepter,
Ce que l’on semble ignorer.
Derrière ce beau miroir,
Où se confondent grâce et désespoir,
Il existe un monde perdu,
Où les corps se regardent à moitié nu.
Où la dualité a disparu,
Où l’amour est ce que chacun a voulu,
Un endroit où je suis le roi,
Le bouffon de ce royaume sans loi.
Quelque part où jamais on ne s’est aventuré,
Existe un monde de personnes éveillées,
Qui un matin ont reconnu,
Leur reflet qu’elles n’avaient jamais vu.