Naissance

Au firmament de sa naissance,
Il s’extrait de sa carapace,
de son cocon moltonné,
Se révèle à la lumière du jour voilé.

De la nuit qui l’enveloppait,
De ses yeux encore flétris,
Il cherche un regard,
Un sein où se reposer.

Son voyage est terminé,
Et il l’a quelque peu déboussolé,
Il se remet de ses émotions,
L’amour est désormais son seul bastion.

Dans la chaleur de l’ennui,
Les mots se fondent et se confondent,
Les sons ricochent contre les murs,
Le odeurs sont comme des parjures.

Il se jette dans le feu de la vie,
Se prosterne devant la source qui se raréfie,
Il végète au milieu des floraisons,
Se raisonne qu’il est maintenant un Homme.

Des bras et des mais se tendent,
Des gorges et des corps l’étreignent,
Il se sent bien le nourrisson,
Lui aussi a droit à ses quatre saisons.

On craint de le laisser tomber,
Lui n’a pas peur, il ne sent point gêné,
Sa vérité à lui c’est d’être aimé,
Et dans ce monde, se sentir sécurisé.