Si je pouvais m’accepter autant que le ciel demeure avec la terre,
autant que le soleil se répand dans l’air.
Si je pouvais juste être moi, sans feu ni loi qui me brûle,
juste être cette personne qui si souvent m’emprisonne.
Je pourrais être libre de vagabonder à travers les chemins de la vie.
Libre d’aimer autant que les fleurs aiment l’eau qu’on leur donne.
Libre de marcher sans me blesser,
Libre de respirer au lieu de m’étouffer.
Je m’empêche d’avancer vers cette insouciance qui pourtant me tend les bras.
Je me défends d’être juste ce que je suis
Au lieu de vouloir devenir ce que je ne pourrai être.
Je peine à aimer alors que cet amour brûle en moi.
Je rêve à des jours meilleurs,
Au lieu de vivre le moment qui illumine toute journée.
Je crains cette existence et attends la mort.
Car enfin délivré, je pourrais peut-être goûter à cette joie que je désire tant.
J’apprends à chaque instant.
A aimer ces sourires qui illuminent nos journées.
A rendre grâce à cette nature qui m’abrite sous son doux feuillage.
Je me prosterne face à ce monde avec lequel il m’est parfois difficile de vivre avec.
Si seul au milieu des miens.
Absent comme un feu consumé.
Je rêve de cette existence où toute souffrance aurait disparu.
Où la vie ne ferait qu’un avec toute chose.
Où l’amour serait notre seule tunique.
Notre seule raison d’être.
Je ne demande qu’à me réveiller de ce long sommeil.