l’Attente

Me promenant dans le bois sombre,
Au milieu des bourrasques de vent et de pluie,
Je me suis assis sur ce banc vide,
Qui semblait n’attendre plus que ma présence

Regardant autour de moi,
Scrutant le moindre son,
Humectant la moindre brise,
Je sentais la solitude m’envahir.

J’étais arrivé dans une impasse,
Là d’où plus personne ne sort,
D’aucun ne parvient à trouver une quelconque issue,
Je l’attendais paisiblement, quelque part à contre courant.

A quoi pouvait-il ressembler,
Ce fruit qui semblait tant se cacher,
Cette pomme que je souhaitais avidement croquer,
Demeurant seul au milieu de ce silence pesant.

A suivre…

Rêves

Si je pouvais m’accepter autant que le ciel demeure avec la terre,
autant que le soleil se répand dans l’air.
Si je pouvais juste être moi, sans feu ni loi qui me brûle,
juste être cette personne qui si souvent m’emprisonne.

Je pourrais être libre de vagabonder à travers les chemins de la vie.
Libre d’aimer autant que les fleurs aiment l’eau qu’on leur donne.
Libre de marcher sans me blesser,
Libre de respirer au lieu de m’étouffer.

Je m’empêche d’avancer vers cette insouciance qui pourtant me tend les bras.
Je me défends d’être juste ce que je suis
Au lieu de vouloir devenir ce que je ne pourrai être.
Je peine à aimer alors que cet amour brûle en moi.

Je rêve à des jours meilleurs,
Au lieu de vivre le moment qui illumine toute journée.
Je crains cette existence et attends la mort.
Car enfin délivré, je pourrais peut-être goûter à cette joie que je désire tant.

J’apprends à chaque instant.
A aimer ces sourires qui illuminent nos journées.
A rendre grâce à cette nature qui m’abrite sous son doux feuillage.
Je me prosterne face à ce monde avec lequel il m’est parfois difficile de vivre avec.

Si seul au milieu des miens.
Absent comme un feu consumé.
Je rêve de cette existence où toute souffrance aurait disparu.

Où la vie ne ferait qu’un avec toute chose.
Où l’amour serait notre seule tunique.
Notre seule raison d’être.

Je ne demande qu’à me réveiller de ce long sommeil.