Seul

Seul avec moi-même,
Seul sur cette Terre,
J’arpentai la ville,
Au dehors d’une nuit agitée.

Seul à cet instant,
Seul mais tellement si présent,
J’avançai calmement,
D’un pas cadencé mais prudent.

Seul au milieu de nulle part,
Seul avec mes pensées,
Je comptai un à un les pas,
Qui me rapprochaient de toi.

Seul Toi mon ami,
Que je ne souhaite plus voir en ennemi,
Seul avec mon Être,
Qui m’éclaire de ses mystères.

Mon père

Je porte son nom,
Je suis son visage,
Son sang coule dans mes veines,
Ses espoirs sont mes espoirs.

Souvent on nous compare,
Souvent on nous associe,
Il en sourit, j’en souris,
Je suis flatté, lui ne souffle mot,

Quand il souffre, je souffre,
Quand il pleure, je pleure,
S’il n’est pas heureux, comment puis-je l’être,
S’il n’est pas vivant, autant être mort.

Jour et nuit, je le cherche,
Nuit et jour, il est absent,
Il est là sans être là,
Il est présent sans être présent.

Avec lui, je ne parle pas d’amour,
Avec lui, je ne parle pas de nous,
Le jour ne s’est jamais levé,
Mais le crépuscule de mes regrets est immense

Aucune rancœur, aucune animosité,
Je ne peux le déstester, je peux que l’aimer,
Car un père reste un père,
Autant qu’un fils demeure un fils.

Quand la lumière disparaît…

La nuit a élu domicile,
Le soleil est parti se cacher,
Les réverbères se sont éteints,
Mon coeur est sombre et désespéré.

Le chemin que je pensais balisé,
S’est évaporé sous les larges ondées,
La confiance permanente,
S’est transformée en peur au ventre.

Je soufre de me voir souffrir,
J’ai mal de me voir avoir mal,
J’étoufe alors que je respirais,
Je grelote alors que j’avais chaud.

Où es-tu donc passé petite lumière,
Toi qui avait élu domicile dans mon coeur,
Je te cherche et ne te trouve plus,
Tout mon corps pleure de ne plus t’avoir à mes côtés.

Respect

Ayons autant de respect pour la vie que nous en avons pour nos propres maîtres.

Esprit d’amour

Exprimer cette force qui vit en nous
La laisser se dévoiler au grand jour
La chérir comme notre propre enfant,
Et la léguer par simple don de soi.

D’abord se recentrer,
S’apprécier, se contenter et se réaliser,
Ne pas se juger, ne pas se hair, ne plus se faire souffrir,
S’ouvrir à soi comme on s’ouvre au monde.

S’en iradier le corps, l’écouter battre en nous,
Resplendir de tout son être,
Offir cette lumière,
A ceux qui vivent dans l’obscurité.

Donner pour donner,
Aimer pour aimer,
Simplement pour que ce moment,
Perdure plus que l’espace d’un instant.

La Voie du Coeur

La Voie du Coeur, c’est :

S’aimer soi-même et s’accepter

S’abandonner à l’existence, ses joies et ses peines

Etre ordinaire et simple

Etre capable de s’émerveiller avec les plus petits cadeaux de la vie

Redevenir un enfant innocent mais conscient

Renaître à chaque instant qui passe…

Source: http://www.meditationfrance.com 

Rencontre avec un (mon) Maître

 

La forêt se dressait devant moi,
Parsemés de ses 1,000 arbres,
J’éprouvais du mal à me repérer,
Tant la végétation me semblait dense et sauvage,
Et puis, au milieu des hêtres et autres conifères,
Il m’est apparu,
Majestueux et solide,
Dur et ferme,
Doux et aimant,
Eveillé et non éveillé
Ses branches ont pris soin de moi,
Sous ses feuillages, rien ne pouvait m’arriver.
Sa lumière m’a envahi,
Sa sagesse a traversé mon corps
Il était ici et ailleurs,
Sa présence était palpable où que je me retourne,
Il était la pluie et le vent,
Il était la fraîcheur et la chaleur,
Je m’en suis remis à lui,
Et nous avons partagé tous les deux,
Cet instant magique, de pur bonheur.

 

Celui qui par ses paroles est parvenu à ouvrir mon coeur.

 

Celui qui par son amour est parvenu à m’ouvrir à la vie.

 

Celui qui par sa compassion est parvenu à m’ouvrir aux autres.

 

Celui qui par sa sagesse est parvenu à m’ouvrir à moi-même.

 

Toutes les personnes que nous rencontrons sont potentiellement nos maîtres. Car c’est en les écoutant, en partageant avec elles, en affrontant leur ignorance que nous pouvons apprendre. Apprendre sur nous-même. Apprendre sur autrui. Apprendre sur la vie. S’ouvrir à elle… enfin.

 

La personne à qui je dédie ce poême est Thich Nhat Hanh qui est parvenue à fendre cette armure dont je m’étais affublé, qui m’a permis de me révéler à moi-même. Il est ma petite voix, celui qui m’accompagne à chaque instant, à chaque respiration.