Suis-je au bon endroit ?

Tu cherches à savoir si ta place est bien ici. Penses-tu que la fleur se demande si elle est à sa juste place. Sache que la vie fait bien les choses. Si tu vis actuellement des tourments qui te font te poser ce genre de question, c’est qu’ils ont leur raison d’être. Tout est utile ici bas et rien ne peut être laissé comme des mots sans profondeur. Accepte que ce que tu vis actuellement n’est que le fruit d’un dur labeur que tu t’es imposé il y a peu. Qu’aujourd’hui la fleur que tu voudrais voir pousser plus vite que le vent n’en retire les pétales, n’est pas encore arrivée à maturation. Arrose ton jardin chaque jour de tes plus belles pensées et va là où ton coeur te dit de te rendre. Il n’y a pas de mauvais chemin pour toi, il y a juste le chemin que tu décides d’emprunter. Et si ce dernier te laisse sans voix, te déçoit même, sache que c’est celui-là que tu as décidé de prendre. Regarde autour de toi et cesse de juste regarder devant toi. Le but n’est pas à atteindre. Ce sont les pas que tu fais qui sont les seuls qui doivent t’importer à ce jour. Et si la peur de ne pas être à ta place fait jour en toi, sache que chaque homme est à sa juste place. Il ne tient qu’à lui d’en changer car ce n’est que lui qui en a le pouvoir. Tu veux aider: et bien aide ! Tu veux donner: et bien donne ! Tu veux aimer: et bien aime ! Ne regrette rien. Les regrets sont fait pour ceux qui n’ont jamais rien essayé mais qui estiment avoir tout fait pour arriver à leurs fins. Prend ta vie comme elle vient et élève toi au-dessus d’elle. Ton labeur finira par porter ses fruits et tu te verras récompensé de tout ce que tu as fait pour t’élever au-dessus des affres de ton mental. Il n’est pas ton ennemi. Il est juste celui qui a peur d’être celui qu’il devrait être.

Voyage

Voyage dans l’absolu,
Dans le terrier du lapin,
A s’en écorcher les mains,
A en retourner vers la surface.

Creuser,
Par delà les profondeurs,
Au travers de toutes ces peurs,
A rejoindre ce monde de malheur.

Mais regarder,
Par-delà ton épaule,
Et sortir de sa geôle,
Etre une étoile pour le ciel,

Apprécier,
Tous ces moments imaginés,
D’une grande et extrême simplicité,
La vie dans son entièreté.

Etre,
Et s’extraire du paraître,
Là où l’espace rejoint la terre,
Là où je ne peux plus avoir pied.

Voler,
Au-dessus des montagnes,
Traverser les vallées,
Se détacher de toute vérité.

Chercheur d’étoiles

Au milieu d’une nuit noire et obscure, il regarde les étoiles avec le souhait un jour de figurer parmi elles.

Il tente par un mouvement lent d’en saisir une mais comprend qu’une étoile ne s’approprie pas.

 

Elle brille pour tout le monde.

Alors, il redescend sur Terre et face à lui se dresse un ciel lumineux et flamboyant où chaque astre brille pour en donnant ce qu’il a de plus étincelant en son sein.

Il se dit qu’il aurait été bien ingrat de ne pas vouloir partager cette immense espace avec les autres êtres qui peuplent la planète.

Alors, comme si pour lui il s’agissait d’une évidence, il décide de s’offrir lui même en sacrifice à cette humanité.

D’homme il passe à lumière et s’envole au milieu de celles qu’il chérit tant pour offrir enfin à chaque âme ses plus beaux atouts.

Là haut, au firmament de la voute céleste, il siège désormais auprès d’elles et aperçoit chaque parcelle de terre s’illuminer au moindre de ses regards.

A l’origine

Lorsque l’âme d’un être s’en retourne vers ses origines, c’est comme si l’eau d’un glacier une fois fondu s’en retournait à la mer. Il est de ces voyages qui s’accomplissent dans le plus profond des silences. Loin des bruits de la ville, des émotions retentissantes et du brouhaha des coeurs qui s’invitent à la représentation de la vie. Alors celui qui cherche la rédemption retrouve la grandeur de son royaume qu’il pensait enfoui pour toujours au fond d’une vallée que seuls les explorateurs de l’existence visitent de temps en temps. Tels des chasseurs de proies, armés par des lances bien taillées, agiles comme des singes sautillant de branche en branche, ils s’en vont. S’enfonçant plus profondément dans la forêt obscure, ils retrouvent le temps d’une lueur ce qui faisait frémir leur bonheur d’antan. Mais cette lueur ne brille jamais longtemps et c’est déçu qu’ils reprennent leur route ne sachant jamais où leurs chemins vont les mener. Plein d’ardeur ces visiteurs du futurs ont compris que les routes qu’ils empruntent ont une seule et même destination. Celle de leur révéler que le souffle de vie qui coule en eux n’est régit par aucun organe vivant mais qu’une force évanescente brille au fond de leurs ténèbres. Rassurés, ils s’en vont gaiement, le sourire aux lèvres. La vie n’a jamais de fin pour eux.

En vie

Aujourd’hui plus que l’envie,

J’ai ce besoin d’être en vie,

De me reconnecter à ce monde,

Que j’ai fuis comme on fuit un mauvais cauchemard.

J’ai cherché à répondre à l’énigme de la vie,

J’ai cherché à correspondre,

Sans obtenir de réponse.

Je me suis aventuré sur des chemins,

Qui me menaient encore plus loin,

Qui m’invitaient à me perdre,

Mais qui m’ont permi de me retrouver.

Retrouver toute ce naturel,

Dont l’existence se pare,

Retrouver la simple odeur,

Le goût exqui des choses simples.

Quand je pense à toute cette aventure,

J’ai parfois la nostalgie de ce passé,

De tous ces êtres que j’ai rencontrés,

Avec lesquels j’ai pu avancer.

Tout est dans ces moments,

Aussi simple puissent-ils paraître,

Mais finalement n’est-ce pas cette simplicité même,

A laquelle chacun aspire depuis toujours.

Oui aujourd’hui plus que l’envie,

J’ai ce besoin indéfectible d’être,

En vie.

Passé simple… présent plus que parfait… Futur antérieur

Il y a de ces petits instants simples que seul l’enfant peut connaître. Ces petits moments où il est pleinement en connexion avec la vie et où tout ce qui l’entoure n’est pas séparé de son coeur. Il y a ce bonheur à recevoir son goûter après l’école de celle qu’il aime. Il y a cette main tenant la sienne avec laquelle il se sent rassuré et prêt à affronter le monde. Il y a cette vie qui se déroule devant ses yeux. Ses personnes avançant, se bousculant et se parlant. Un spectacle à lui tout seul où lui fait office de spectateur totalement neutre. Il y a ces moments à regarder tomber la neige dans la télévision. a dessiner des formes avec ses yeux; A se laisser bercer par cette météo qui ne lui demande pas à se protéger du froid. Tout cela s’apparente pour lui à vie complète. Une vie dont il perçoit le moindre de ses silences. Et puis vient l’orage. Les premiers grondements se font entendre. Des assiettes volent. Des tasses tombent sur le sol. Des mots s’échappent et se cognent contre les murs. Tous aux abris. Il y a avis de tempête. Fini le soleil, fini les arc-en-ciel. Là il se cache. La réalité ne lui apporte plus qu’une réalité vide de sens. Plus rien ne lui parle si ce n’est le besoin de se protéger. De ne pas se retrouver sous les bombes. De ne pas être touché par une balle perdue. Et parfois, morsqu’il aperçoit le drapeau blanc de la rédemption, il se plait à sortir de sa cachette. Et d’aller voir ce que l’on a laissé sur le champs de bataille de son amertume. Il grandit. Trop vite. Il pleure. Trop longtemps. Il rit. Trop peu. Il n’est déjà plus un enfant. Il fait désormais partie du monde. Mais de ce monde il n’en voulait pas. Pas tout de suite. Pas déjà…

Le petit semeur (2)

Ce n’était pas le sacarabée à 6 pattes que j’avais l’habitude de voir passer dans le jardin ou dans les livres de zoologie. Lui en avait des dizaines, voir même des centaines. Et il n’était pas seul. Toute une armée d’autres scarabées se dressait derrière lui. Prêt à charger si on le leur demandait. Il m’était dès lors difficile de faire marche arrière. J’aurais pu retourner illico d’où je venais. Mais j’avais beau lever le regard vers l’endroit d’où j’étais arrivé, je ne parvenais plus à le distinguer parfaitement. Seul un minuscule trait de lumière déchirait le plafond. Dès lors, pour le bien de tous et surtout pour le miens, je me dit qu’il ne me restait plus qu’à entamer un dialogue. Mais peut-on sincèrement parler avec un scarabé. Au point où j’en étais, je décidai de m’y risquer. « Bonjour…euh… Monsieur le scarabé…euh ». Ses antennes se soulevèrent. Tout son corps se redressa et un frisson me parcoura le corps. Alors que je m’attendais à ce qu’il me fonce dessus, une toute petite voix sorti de sa carapace dorée. « Bonjour Oscar er bienvenu aux pays des scarabés ». Comment cela pouvait-il être possible. Il connaissait mon nom. Je ne l’avais jamais vu lui ou peut-être mes grands pieds s’étaient-ils posés un jour à côté de ses minuscules pattes. « Euh… merci… euh… Monsieur ». « Pas de monsieur ici, Oscar, nous ne sommes pas là pour te faire du mal mais pour te délivrer un message. Si tu es venu à nous, ce n’est pas pour rien ». Ca alors, en plus ma venue était pressentie. Je n’en reviens pas. Je lui demandai quel était ce message qui semblait pour lui si important à me donner. « Patience », me répondit-il, « tu le sauras bien assez tôt. En attendant, suis moi, je vais te faire visiter notre communauté ». Me voilà donc à suivre les pas d’un scarabé, moi qui encore ce matin m’était réveillé dans mon lit douillet, je me retrouvais au plus profond de la terre sans possibilité aucune de remonter à la surface. « Tu vois Oscar, ici, chacun a sa tâche. Certains travaillent nuit et jour pour permettre à la communauté de se développer. D’autres la protègent aussi nuit et jour pour empêcher d’autres insectes de venir la piller ». Soudain, mon regard se posa sur le centre de ce qui devait s’apparenter la place d’un village. Là se dressait une statue d’un scarabé bien sûr. Entre ses pinces, il semblait tenir une pierre. Une pierre précieuse. Elle était multicolore et brillait tellement fort qu’il m’était dificile de focaliser longtemps mon attention dessus. « Quelle est cette pierre ? », demandai-je à mon guide d’un jour. « Ah Oscar, nous savions que tu avais le coeur pur mais là tu dépasses tous nos espoirs. Tu vois cette pierre est la gardienne de la communauté. Sans elle, nous ne pourrions vivre. Car elle nous fourni toute l’énergie dont nous avons besoin pour survivre. Mais ce n’est pas tout. Elle a aussi la particularité de regrouper en elle toutes les mémoires de nos ancêtres. Tout ce qu’ils ont fait, dit ou pensé est confiné en elle. Il s’agit de secrets que même vous les hommes ne connaissez que partiellement. Si vous parveniez à mettre la main dessus, cela pourrait complètement changer votre vie ». Changer notre vie. Pourquoi notre vie aurait-elle besoin d’être modifiée à ce point. Je suis très heureux moi. J’ai ma famille, mes amis, mes jouets. Qu’y aurait-il de si important à percer les secrets de cette pierre

En route

Sors de ta chaumière,

Sors de sa douceur,

Et de sa chaleur,

Et prend le chemin intérieur,

Celui mène vers la source de toute vie,

De toute existence.

Délaisse les palais,

Et les actes mondains,

Mais ne te détourne pas des autres,

Suis les du regard,

Et sois prêt à tendre la main,

Si on insiste pour toucher la tienne.

Il n’est jamais trop tard,

Pour devenir celui que l’on est,

Pour toucher le métal pur,

Lever le voile de tous les mensonges.

Ne crains pas les échecs,

N’aie pas peur de tomber,

Cela t’arrivera encore,

La vie est faite de chutes.

Mais la vie est faite aussi,

d’Hommes et de femmes qui se lèvent,

Qui brandissent haut l’étendard de leur coeur,

Pour l’ouvrir au monde intérieur et extérieur.

Le petit semeur (1)

Le petit semeur

Bonjour, moi c’est Oscar. Tu ne me connais pas encore mais tu vas voir on va très vite bien s’entendre toi et moi. Plein d’aventures me sont arrivées et j’ai envie de te les raconter. Alors, tu es prêt ? On y va…

L’histoire se déroule à la campagne. J’y étais pour les vacances. Chaque année je passais quelques semaines chez papy et mamy. Ils m’accueillaient dans leur maison qui se trouvait au milieu des champs. Oui, juste au milieu avec rien autour. Même pas un épis de blé ou de maïs. Rien ! Les journées me semblaient longues. Alors pour que je ne m’embête pas trop, souvent je partais me promener. Je n’allais jamais vraiment loin car je craignais trop de m’égarer. Au cours d’une de mes nombreuses ballades, m’arriva un truc extraordinaire. Je trouvai sur mon chemin plein de petites graines. Bon là, rien d’extraordinaire. Je vous rappelle que l’on est sur un champs. Mais en m’avançant, je constatai que certaines de ces graines avaient grandi. Tandis que d’autres étaient restées juste des graines. Comme j’avais envie de comprendre ce phénomène, je demandai à mon papy la raison de tout cela. Il me répondis que cela avait toujours été comme ça. Que les graines apparaissaient et disparaissaient sans qu’on ne sache pourquoi. Que certaines grandissaient et d’autres pas. Comme cette explication ne me suffisait pas, je décidai d’en avoir le coeur net et parti à la pêche aux indices. Je découvris ainsi de petites traces de pas. Des traces minuscules. Je ne parvenais pas à distinguer s’il s’agissait celles d’un petit rongeur ou d’un oiseau. Mais toutes ces traces menaient vers un même endroit. Je les suivis donc et me retrouvai nez à nez avec un trou. Un petit trou qui me semblait très profond vu que je n’en voyais pas la fin. J’avais bien envie d’aller voir ce qui se passait là-dedans mais j’étais trop grand pour parvenir à rentrer dans ce trou qui lui était minuscule. Tout à coup, je sentis comme un bruissement d’ailes sur mon épaule. Et en effet, un oiseau venait de se poser. Dans son bec, il tenait quelques graines qu’il fini par déposer sur ma main. Je le regardai. Interloqué, j’avais l’impression qu’il tentait de me faire comprendre quelque chose. Je me dis que s’il avait déposé ces graines dans ma main c’était pour que j’en fasse usage. Et que fait-on généralement avec des graines ? On les mange. Je décidaidonc d’en goûter une. A peine avalée, je me sentis tout bizarre. la tête commençait à me tourner et je me retrouvai avec une drôle de sensation, la même que lorsqu’on se trouve sur un carrousel et qu’il tourne très vite. Après quelques instants, je retrouvai mes esprits mais je constatai que quelques chose venait de changer. J’avais complètement rapetissé. Enfin, il m’était possible de rentrer dans le trou et d’aller voir ce qui s’y passait. Il ne fallu pas attendre longtemps pour que je décide de sauter à l’intérieur. Je me retrouvai comme dans un énorme toboggan interminable. Je glissais à une vitesse impressionnante. Jamais, je pensais que cela pouvait s’arrêter jusqu’au moment où devant moi une lumière se rapprochait. Mon corps se souleva pour atterrir sur un large tapis de feuilles vertes. Enfin, je me sentais à l’abris. Rassuré. Mais cela ne dura pas longtemps. Car très vite, j’entendis des pas. Mais il s’agissait de pas de course. Un peu le genre de course comme lorsqu’un troupeau de buffles s’apprête à vous foncer dessus. Mais ce ne pouvait pas être cela vu que j’étais devenu plus petit qu’une tige de pissenlit. Je découvris à ma grande stupeur une armées de scarabées. Pris de panique, je voulus m’enfuir. Et c’est alors que l’un d’entre eux se dressa devant moi.

Printemps

Il est là le printemps,

Il est enfin arrivé,

Celui qui va nous combler,

Les petits comme les grands.

Il est signe de naissance,

Il donne la vie aux fleurs,

Ils ouvre les bourgeons,

Et chasse l’hiver et ses rigueurs.

On l’a tant souhaité,

On l’a tant désiré,

Celui qui fait souffler le vent,

Qui rend léger les vieux jours passés.

Il est là le printemps,

Sortons nous amuser,

Retrouvez toute cette joie,

Que l’on avait fini par emmitoufler.

Que j’aime ce printemps,

Qui me rappelle qu’un jour un enfant est né,

Qu’il a lui aussi grandi,

Pour se donner pleinement à la vie.